Анализ особенностей речевой стратегии кандидата в президенты Франции Э. Макрона и их перевод на русский язык

32. Beuve-Mйry A., Le discours d'Emmanuel Macron, entre De Gaulle et Sйgolиne Royal [Электронныйресурс]. - URL: https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/05/02/le-discours-d-emmanuel-macron-entre-de-gaulle-et-segolene-royal_5121135_4854003.html#episode_panthйon (датаобращения: 25.04.2018).

33. Charaudeau P., "A quoi sert d'analyse le discours politique * ?", in Anбlisi del discurs polнtic, IULA-UPF, Barcelone, 2002 [Электронныйресурс]. - URL: http://www.patrick-charaudeau.com/A-quoi-sert-d-analyse-le-discours.html (датаобращения: 23.04.2018).

34. Discours de Bobigny du 16 novembre 2016 - Annonce de candidature а l'йlection prйsidentielle de 2017 [Электронныйресурс]. - URL: https://en-marche.fr/articles/discours/discours-demmanuel-macron-16-novembre-2016 (датаобращения: 23.04.2018).

35. Discours de Clermont-Ferrand 7 janvier 2017 - Retranscription du discours d'Emmanuel Macron а Clermont-Ferrand [Электронныйресурс]. - URL: https://en-marche.fr/articles/discours/meeting-macron-clermont-ferrand-discours (датаобращения: 23.04.2018).

36. Discours de Lille 14 janvier 2017 - Retranscription du discours d'Emmanuel Macron а Lille [Электронныйресурс]. - URL: https://en-marche.fr/articles/discours/meeting-macron-lille-discours (датаобращения: 23.04.2018).

37. Discours de Lyon 4 fйvrier 2017 - Retranscription du discours d'Emmanuel Macron а Lyon [Электронныйресурс]. - URL: https://en-marche.fr/articles/discours/meeting-macron-lyon-discours (датаобращения: 25.04.2018).

38. Discours de Nevers 6 janvier 2017 - Retranscription du discours d'Emmanuel Macron а Nevers [Электронныйресурс]. - URL: https://en-marche.fr/articles/discours/meeting-macron-nevers-discours (датаобращения: 23.04.2018).

39. Discours de la Porte de Versailles 10 dйcembre 2016 - Retranscription du discours d'Emmanuel Macron du 10 dйcembre а Paris [Электронныйресурс]. - URL: https://en-marche.fr/articles/discours/meeting-macron-porte-de-versailles-discours (датаобращения: 25.04.2018).

40. Retranscription du discours de Marine Le Pen а la commune de Mirande [Электронныйресурс]. - URL: https://www.rassemblementnational.fr/videos/reunion-publique-de-marine-le-pen-a-mirande-32/ (датаобращения: 22.04.2018).

41. Retranscription du discours de Marine Le Pen а Lyon [Электронныйресурс]. - URL: https://www.rassemblementnational.fr/videos/assises-presidentielles-de-lyon-discours-de-marine-le-pen/ (датаобращения: 23.05.2018).

42. Retranscription du discours de Marine Le Pen а Metz [Электронныйресурс]. - URL: https://www.rassemblementnational.fr/videos/marine-le-pen-en-meeting-a-metz/ (датаобращения: 23.05.2018).

43. Jandau C. “Qu'est-ce que l'йcriture inclusive et pourquoi pose-t-elle problиme ?” [Электронный ресурс]. - URL: https://www.sudouest.fr/2017/10/12/qu-est-ce-que-l-ecriture-inclusive-et-pourquoi-pose-t-elle-probleme-3856018-4699.php (дата обращения: 02.06.2018).

44. LE BART C., « Parler en politique », Mots. Les langages du politique 94 | 2010 [Электронныйресурс]. - URL: http://journals.openedition.org/mots/19867 (датаобращения: 25.04.2018).

45. LE BART C., LES CONDITIONS DE PRODUCTION DU DISCOURS POLITIQUE [Электронныйресурс]. - URL: http://sites.uclouvain.be/rec/index.php/rec/article/viewFile/9783/7613 (датаобращения: 22.04.2018).

Словари:

46. Электронный словарь Мультитран [Электронный ресурс]. - URL: https://www.multitran.ru/c/m.exe?a=1&SHL=2&a=1&SHL=2 (дата обращения: 23.05.2018).

47. Larousse Dictionnaire de franзais [Электронныйресурс]. - URL: http: www.larousse.fr/dictionnaires/francais (датаобращения: 23.04.2018).

48. Moliniй, G., 1997, Dictionnaire de rhйtorique, Le Livre de Poche, 350 p.

ПРИЛОЖЕНИЕ

Речь Э. Макрона перед избирателями в Порт-де-Версаль 10 декабря 2016 г.

10 deмcembre 2016

« Reмvolution En Marche ! »

Discours d'Emmanuel Macron

- Bonjour aМ tous ! Bravo aМ vous ! Bravo aМ vous ! Bravo aМ vous ! Bonjour aМ toutes et tous. Merci d'e?tre laМ.

Merci d'e?tre laМ.

Vous e?tes venus des quatre coins de la France. Alors je vous le demande ce soir, est-ce que nous sommes seuls ?

- Non !

- Est-ce que vous avez peur ?

- Non !

- Est-ce que vous e?tes pre?ts aМ changer la France ?

- Oui !

- Alors les choses sont claires. Nous sommes ce soir ensemble, 15 000 ! 15 000, mes amis !

Et je le sais, beaucoup nous regardent en ce moment, en direct, aussi. 15 000 venus de la France entieМre. De toutes les reмgions, et vous e?tes laМ.

Mais ce qui fait notre force, ce qui nous tient debout, ce qui nous tient ensemble, c'est que nous savons qui nous sommes. Et c'est que nous savons ouМ nous voulons aller, ensemble.

Ce qui fait notre force, c'est notre deмtermination, notre coheмrence, c'est notre sinceмriteм. C'est vous, depuis le deмbut.

Et si vous e?tes laМ, tous et toutes, si vous avez deмcideм en ce samedi apreМs-midi, aМ quinze jours de Noe?l, de prendre du temps aМ vos familles, ou de venir en famille, de prendre du temps de vos proches, c'est parce que ce qui nous rassemble, c'est que nous sommes su?rs qu'il n'y a pas de fataliteм. Il n'y a aucune fataliteм aМ ce que le pays, ni dans quelques mois, que le choix entre une droite extre?me et une droite conservatrice, il n'y a pas de fataliteм, il y a une espeмrance, et c'est la no?tre !

Nous en avons parcouru du chemin, depuis le 6 avril dernier. Vous vous en souvenez ?

- Oui !

- En quelques mois, nous sommes devenus preМs de 120 000, ce soir, nous serons 120 000 !

Ces dernieМres semaines, ce sont 400 reмunions par semaine qui se sont tenues partout dans le pays, c'est votre mobilisation, c'est vous qui l'avez voulue !

Nous avons fait du chemin, depuis le 6 avril dernier. Nous l'avons fait ensemble. Depuis Amiens, je viens de cette ville, je suis neм aМ Amiens. Et il n'y a rien non plus qui devait me conduire ici, pas plus que Sabrina, Marisa, Richard, Jean, Sylvie, Geмrard, vous toutes et tous. Ce qui m'a conduit, c'est le travail, le gou?t de l'effort, la volonteм de comprendre, d'apprendre, de construire, ce fut la Reмpublique aussi, par l'eмcole, qui m'a tireм, les instituteurs, les professeurs, les concours, ce que j'ai pu reмussir, ce que j'ai pu rater. Le service public, que je viens de quitter, et qui m'ont tant appris.

La chance, parce que, oui, j'ai eu de la chance, beaucoup. Et il en faut. Nous en avons toutes et tous, il y a parfois des deмveines, des malentendus, des eмchecs, des maladresses, des phrases qu'on regrette, je veux d'ailleurs ce soir lever un malentendu reмcurrent, je n'ai rien contre celles et ceux qui portent des T-shirts. Il m'arrive moi-me?me d'en porter, et j'aurais sinon trop de probleМmes avec les formidables helpers qui sont laМ et qui arborent nos magnifiques T-shirts.

La famille aussi, sans laquelle on ne peut prendre des risques, et qui reste mon socle d'attache, ce qui me tient. Et la confiance, enfin, la confiance de nos mai?tres, de nos amis, de nos proches, c'est cela qui nous fait. Et puis votre confiance, mes amis, votre confiance depuis le premier jour, car c'est vous qui m'avez porteм, car c'est vous qui nous avez faits, car c'est vous qui nous avez transformeмs, car c'est par votre confiance que nous sommes laМ ce soir !

Mais peu importe d'ouМ nous venons, parce que nous savons ensemble ouМ nous voulons aller. Le combat que nous voulons mener. Ce qui est important pour nous. Ce que nous voulons, ce n'est pas rassembler la gauche, ce n'est pas rassembler la droite, c'est rassembler les Franc?ais ! C'est cela notre projet !

Alors, c'eмtait un re?ve fou il y a six mois, il est certain. Mais ce re?ve fou, vous e?tes en train de le reмaliser. De partout en France, des quatre coins de France, vous en e?tes la preuve. Et certains n'ont pas compris, et pensent encore que vous avez peur. Ils n'ont pas compris.

Vous avez peur ?

- Non !

- Ils n'ont pas compris parce que nous avons deмjaМ, nous, pris les risques. Le risque de faire, le risque de tenter, ce que tout le monde nous disait comme impossible. Le risque d'essayer, partout, et d'aller convaincre. Le risque de quitter le gouvernement pour les uns, et la fonction publique, le risque de quitter ses attaches pour d'autres, et de braver les interdits, les menaces. Le risque de prendre du temps, le risque de l'engagement, d'e?tre laМ. Alors, oui, vous avez deмjaМ pris les risques, nous avons deмcideм d'oser, nous voulons le faire parce que notre volonteм, notre deмtermination, sont claires : il y a dans notre pays une

place pour reмconcilier la liberteм et le progreМs, cette place, c'est la no?tre, c'est celle que les Franc?ais veulent !

Alors, depuis tant de mois, vous avez conduit la Grande Marche. Des milliers d'entre vous ont eмteм frappeм aux portes de 100 000 Franc?ais. Nous avons ensuite parcouru la France de Strasbourg au Mans, en passant par Montpellier, pour expliquer, rendre compte, ah, que n'ai-je entendu. Nous eмtions une bulle, nous n'avions rien aМ dire. Bien su?r, on s'eмtait tellement habitueм aМ ne plus eмcouter les Franc?ais, aМ ne plus faire avec eux, aМ ne pas chercher aМ comprendre ce monde qui se transforme et ses deмfis, pour lui imposer des potions venues d'en haut, pour lui administrer des traitements dont l'un eмtait de gauche et l'autre de droite, et au fond, il n'y avait que cela qui comptait. Non, nous l'avons fait ensemble, nous l'avons construit avec les Franc?ais. C'est cela notre projet.

Et notre projet, c'est de faire entrer la France dans le XXIe sieМcle, c'est de faire gagner notre pays, c'est de le faire reмussir dans un monde qui se transforme, ouМ les menaces paraissent e?tre partout mais ouМ les opportuniteмs sont laМ. Mais avec un engagement clair que je veux ici redire, partager solennellement avec vous l'engagement qu'il n'y aura pas de laisseмs pour compte, que notre devoir c'est en me?me temps de reмussir et de faire reмussir notre pays, mais de s'assurer que chacune et chacun y trouve sa place !

Ce projet, il est coheмrent. Il repose sur une vision d'ensemble ouМ tout se tient, il n'est pas une seмrie de mesures qu'on eмgreМne, qui peuvent se remplacer ici ou laМ, c'est un projet qui se tient, c'est notre reмvolution deмmocratique, celle que nous voulons porter et que nous porterons jusqu'au bout !

Et notre programme, je veux commencer aМ le partager ici avec vous aujourd'hui. Ce seront les premieМres de ces propositions de transformation que nous aurons aМ porter pour le pays. D'autres viendront, jusqu'aМ la fin du mois de feмvrier, sur l'eмducation, sur l'Europe, sur l'environnement, sur la culture, sur la deмfense, sur la seмcuriteм, sur les territoires et l'agriculture, ce sera le contrat que nous passerons avec la nation, le contrat pour gagner, le contrat pour preмsider, et le contrat pour gouverner !

Mais je veux, ce soir, vous parler des premieМres batailles, celles contre le cho?mage, celles contre, preмciseмment, tout ce qui assigne aМ reмsidence une partie de nos concitoyens dans la socieмteм franc?aise, cette bataille que nous devons conduire, la bataille eмconomique et sociale, c'est la premieМre, et celle-laМ, nous la gagnerons.

- Macron, preмsident ! Macron, preмsident !

- Parce que depuis plus de trente ans, notre pays ne parvient pas aМ sortir du cho?mage de masse. Parce que depuis trente ans, le cho?mage de longue dureмe s'est installeм dans de trop nombreux territoires, et quelle en est la conseмquence? Des centaines de milliers de nos concitoyens n'ont parfois connu que le cho?mage, le leur, parfois celui de leurs parents. Ce sont des valeurs aМ ce moment-laМ qui se deмtricotent. C'est un espoir qui s'eмvanouit. C'est une deмsespeмrance qui nai?t. Mais notre pays aujourd'hui, c'est 3 millions de cho?meurs, preМs de 6 millions de Franc?aises et de Franc?ais qui connaissent une des formes de cho?mage, presque toutes les familles de notre pays, ce sont 9 millions de nos concitoyens qui sont dans la pauvreteм. Et donc, oui, la premieМre des batailles, celle qui fait que notre identiteм peut se tenir debout, que notre pays peut se porter fier, que les projets peuvent e?tre conduits, c'est la bataille eмconomique et sociale, et c'est celle que nous allons conduire !

Et pour cela, il ne s'agit pas de vouloir administrer contre la France et les Franc?ais des potions intenables. Il ne s'agit pas d'aller expliquer au pays qu'on veut e?tre efficace en eмtant injuste. Ce n'est pas la vision que nous porterons. Je l'entends parfois, c'est une vision conservatrice. Il ne s'agit pas non plus d'aller expliquer au pays que tout sera facile, que nous allons creмer de nouveaux droits, que nous allons e?tre justes sans en avoir les moyens et sans e?tre efficaces.

La voie qui sera la no?tre, c'est celle du progressisme, celle qui consiste aМ proposer aМ notre pays des transformations efficaces et justes. Celle qui consiste pour notre pays aМ porter ce projet eмconomique et social que nous avons construit ensemble, au concret, au reмel, au contact, et qui preмciseмment va nous permettre d'abord de libeмrer le pays, de le libeмrer par le travail, de le libeмrer par ses territoires. Et en me?me temps, parce que ces deux promesses sont inseмparables, de proteмger les Franc?aises et les Franc?ais contre ces risques nouveaux, contre ce qui advient, contre ce monde fait de risques.

Libeмrer d'abord, oui, c'est bien le premier socle de notre projet et libeмrer par le travail, car il sera au cњur de notre action. Mais pourquoi ? Parce que qu'est-ce qui fait le travail ? Qu'est-ce qui le rend si important dans notre socieмteм ? Qu'est-ce qui fait, cher Jacques, tu t'en souviens, que preМs de Cha?teau-Thierry, lorsque nous avons rencontreм la famille Guyon, tout eмtait fait dans le monde qui nous entoure pour le faire eмchouer. Des agriculteurs speмcialiseмs dans le porc et la volaille, pensez-vous, mais nous avons vu une famille qui se bat sans rela?che par le travail et pour le travail. Qu'est-ce qui fait que d'autres jeunes, dans le pays, trouvent d'un seul coup un avenir, parce qu'une innovation technologique, parce qu'une application sur Internet leur a soudain donneм un travail, une digniteм, une place, la possibiliteм de conduire une voiture, de partir le matin et de revenir le soir, quels que soient les donneurs de lec?ons. Qu'est-ce qui fait Patrick, que tu es laМ ce soir, que je te connais ? Et chaque jour, je vois que tu deмfends l'apprentissage comme aucun autre, avec enthousiasme. C'est le travail.

C'est ton meмtier de protheмsiste qui t'a fait c?a, qui t'a fait laМ ce soir.

Alors, oui, le travail, ce n'est pas une souffrance. Il faut proteмger au travail, mais je ne recommande pas de vouloir proteмger les Franc?aises et les Franc?ais du travail, ce n'est pas une bonne ideмe.

Le travail, c'est ce qui nous donne une place dans la socieмteм, c'est ce qui nous donne notre digniteм, c'est ce qui nous permet de nous eмmanciper, de retrouver confiance en nous, ce qui nous permet de nous construire, ce qui nous permet de reмussir et de faire reмussir les autres, notre famille, d'entreprendre, d'e?tre heureux. Et je sais les indignations, je sais ces millions de Franc?ais qui veulent rentrer dans le travail, et qui de Cahors aМ Bobigny, en passant par Brest, sont aujourd'hui bloqueмs, comme entraveмs, je sais tous ceux qui voudraient embaucher, ils n'y arrivent pas, parce qu'ils ont peur, parce qu'ils se disent que les risques sont trop grands, parce qu'il n'y a aucune fene?tre ouverte. Alors, oui, parce que je veux e?tre le candidat de la justice, je suis le candidat du travail !

- Macron, preмsident ! Macron, preмsident !

- J'eмtais il y a quelques jours aМ New York, j'y rencontrais Joseph Stiglitz, un affreux gauchiste pour les ameмricains, Prix Nobel de son eмtat, que m'expliquait-il ? Que preмciseмment, le travail eмtait la clef de l'eмmancipation contemporaine, mais qu'il fallait sortir de cette espeМce de frilositeм selon laquelle il ne sert aМ rien de vouloir faire grossir le ga?teau, il faudrait simplement le partager, reмduire toujours un peu plus, que le travail ne serait qu'une quantiteм finie. En finir avec ces ideмes un peu deмsespeмrantes. Et que la solution, c'est au contraire de comprendre que le travail se transforme, qu'on ne travaillera plus demain comme aujourd'hui, ni comme hier, et qu'il faut pour cela encourager toutes les formes d'emploi aМ prospeмrer, en donnant aux individus les protections dont ils ont besoin, il faut libeмrer le travail, libeмrer l'action au travail, la creмation d'entreprise, l'initiative !

Alors, oui, pour cela, nous allons reмconcilier notre pays avec le gou?t du risque, avec la volonteм d'entreprendre, avec la volonteм de creмer, aМ tout niveau. Parce que l'artisan creмe, parce que l'ouvrier creмe, parce que l'entrepreneur creмe, parce que l'artiste creмe, et c'est cela le socle de notre pays. Mais pour ce faire, la France doit retrouver ce gou?t du risque, elle doit savoir parfois aussi accepter l'eмchec. Et pour cela, oui, nous devons, aМ travers plusieurs transformations, reмduire le cou?t de l'eмchec, faciliter l'eмchec quand il advient, parce que ce n'est pas grave, parce que le cњur, c'est d'avoir entrepris, c'est de tenter, parce que quelques-uns eмchoueront, d'autres reмussiront, mais le pays avancera !

Pour cela, nous continuerons aМ reмduire le cou?t du travail pour les entreprises. Parce que si les cou?ts, quels qu'ils soient, sont trop eмleveмs, alors les marges sont basses, et alors la capaciteм aМ investir et aМ embaucher n'est plus au rendez-vous. ???

La bataille de notre eмconomie, ce sera la bataille pour l'investissement et pour l'emploi. Elle commence aujourd'hui. Parce que dans ce monde, qui se transforme, ouМ le numeмrique bouscule tout, ouМ la transformation environnementale et eмnergeмtique change des secteurs entiers, nos entreprises se doivent d'investir, se doivent d'embaucher, se doivent de se transformer. Et donc, oui, pour ce faire, nous devons les aider aМ reconstituer leurs marges, nous devons les aider aМ creмer ces emplois de demain.

L'investissement productif et l'emploi, ce seront nos batailles.

Alors, pour cela, non seulement je maintiendrai les alleМgements de cotisations deмjaМ deмcideмs durant les dernieМres anneмes, mais je transformerai le creмdit d'impo?t compeмtitiviteм emploi en alleМgement de charge peмrenne aМ hauteur de 6 points, pour toutes nos entreprises, quelles qu'elles soient, quel que soit le secteur. Les entreprises du secteur marchand, comme de l'eмconomie sociale et solidaire, les grandes comme les petites, les indeмpendants, les artisans, tout le monde aura ses alleМgements de charges. De manieМre claire, de manieМre stable, et de manieМre lisible.

Parce que c'est aМ la fois une politique pour la compeмtitiviteм, et pour l'emploi.

Libeмrer l'acceМs au travail, cela passe aussi par la libeмration du dialogue social au plus preМs de l'entreprise et du terrain. Parce que comment pourrait-on penser aujourd'hui que la loi pourrait deмcider de tout et partout ? Que la loi pourrait e?tre la me?me, lorsqu'on a 25 ans, 40 ans, 55 ans, et que, par deмfinition, nous n'avons pas le me?me rapport au travail, surtout si l'activiteм au quotidien n'est pas la me?me. Parce qu'on n'est pas fatigueмs de la me?me fac?on lorsqu'on fait de la politique, lorsqu'on est posteм dans une usine automobile, lorsqu'on travaille aМ Arc international, cheМre Caroline, nous nous en souvenons, lorsqu'on travaille dans le ba?timent ou les travaux publics, ou la boulangerie, nos vies ne sont plus les me?mes. Parce que, de la me?me fac?on, nos secteurs eмconomiques sont en train de se transformer, de se recomposer, avec des logiques profondeмment diffeмrentes. Certains sont en train de se creмer, ont besoin de plus de souplesse et de vitaliteм pour faire face aМ de nouvelles commandes, et d'autres sont frappeмs par des restructurations, parce que la concurrence internationale est laМ, parce que produire en France, sur ces secteurs, est rendu chaque jour de plus en plus difficile, et donc oui, les reмaliteмs partout sur le territoire, entre les secteurs de notre eмconomie ne sont plus les me?mes. C'est cette souplesse que nous devons retrouver, mes amis, c'est cette dynamique diffeмrente. Il faut l'expliquer, et il faut la construire. VoilaМ pourquoi je propose que la loi eмdicte des reМgles simples, lisibles, deмfinisse un ordre public social qui doit e?tre le me?me partout et pour tous, lui, qui fixe la dureмe leмgale du temps de travail, elle doit rester aМ 35 heures. Ce n'est pas la peine, alors que je suis en train de vous dire que la reмaliteм n'est pas la me?me partout dans le pays d'aller expliquer qu'il faudrait dans la loi passer de 35 aМ 39h, ce n'est pas cela la reмponse. Il faut que la loi fixe bien entendu le salaire minimum, les principes fondamentaux et au premier chef?? l'eмgaliteм entre les femmes et les hommes.

Et il n'est pas question ici d'obliger par la loi les jeunes aМ travailler plus ou aМ gagner moins. J'en entends certains qui voudraient deмformer nos propos, qui voudraient faire croire des balivernes, ils sont tellement habitueмs aМ ce petit jeu que je veux le repreмciser. Non, une loi simple qui fixe des reМgles minimum pour tous, parce que ce sont les garanties.

Et ensuite, nous devons renforcer la neмgociation au niveau des branches, des secteurs d'activiteм et des entreprises. C'est comme cela que nous creмerons cette Reмpublique contractuelle aМ laquelle nous croyons.

Qu'est-ce que cela veut dire ? C?a veut dire que je propose que dans chaque branche, que dans chaque entreprise qui le souhaite, par un accord majoritaire, et donc par le dialogue social, et un accord entre les repreмsentants des salarieмs et les repreмsentants des dirigeants d'entreprises, on puisse deмfinir les bons compromis, les bons accords, qui permettent au plus preМs du terrain de creмer plus d'emplois, parfois de deмcider de changer les seuils si c'est plus pertinent et si les uns et les autres le veulent, parfois de modifier le nombre d'heures que l'on travaille avec des heures suppleмmentaires du?ment payeмes, parfois de modifier l'organisation au plus preМs de l'entreprise parce qu'on l'aura voulu, parce qu'on l'aura choisi, c'est cela ce que nous voulons, c'est cela qui permettra la vitaliteм de notre eмconomie !

Et dans cette Reмpublique, ouМ je veux privileмgier le contrat aМ la loi, je vous demande aМ toutes et tous de jouer votre ro?le, parce que c'est un pouvoir que je vous rends. Parce que c'est la deмcision prise ici solennellement que ce n'est pas un homme qui, devenu preмsident, par des textes ou des deмcisions, pourra reмgenter tout ce qui se passe partout dans notre pays, ce n'est plus vrai. Cela n'est plus le XXIe sieМcle.

Parce que de la me?me fac?on, cela ne peut pas e?tre une loi prise par un parlement pour tout le pays, qui va reмgenter toutes les situations, reмpondre aМ tous les enjeux pour le pays. C'est vous, vous qui aujourd'hui avez deмcideм d'e?tre les acteurs du changement politique. Vous qui avez deмcideм de faire, je vous demande, demain, d'e?tre les acteurs du changement social, et dans vos entreprises, partout, qu'elles soient petites ou grandes, par le dialogue, par le deмbat, de construire les reМgles qui seront adapteмes aМ votre quotidien, qui seront adapteмes aМ vos deмfis, parce que j'ai confiance dans votre intelligence, dans votre eмnergie, parce que c'est c?a la France !

- Macron, preмsident ! Macron, preмsident !

- Enfin, parce que je suis le candidat du travail, je veux que le travail paye mieux. Parce qu'aujourd'hui, lorsqu'un employeur verse au SMIC 1467 euros, le salarieм ne perc?oit que 1141 euros de salaire net. Pourquoi? Parce que nos grands risques sociaux sont financeмs sur les salaires, par le travail. Parce que c'est ainsi que nous avons construit nos eмquilibres, historiquement. Parce que, hier, lorsque, en 1945, puis dans les deмcennies qui ont suivies, nous avons construit ce modeМle, notre modeМle franc?ais, qui a eмteм notre fierteм, qui a formidablement fonctionneм, qui a permis le progreМs, lorsqu'on a penseм ce modeМle, le cho?mage eмtait anecdotique. La reмaliteм, c'eмtait le plein emploi. La reмaliteм, c'eмtait une eмconomie de cycles longs, ouМ les bouleversements n'eмtaient pas d'une brutaliteм comme nous les connaissons aujourd'hui. Ce n'eмtait pas le me?me monde. Eh oui, aujourd'hui, le travail est concurrenceм non seulement par des pays aМ bas cou?t, ou aМ cou?t infeмrieur, mais aussi par la robotisation, par d'autres fac?ons de creмer de la richesse, et nous les saisirons, nous continuerons aМ les saisir. Et donc la base de financement de notre modeМle social, de nos seмcuriteмs collectives, ne peut plus e?tre le travail. VoilaМ pourquoi je propose que toutes les cotisations maladie et les cotisations cho?mage qui sont aujourd'hui payeмes par les salarieмs soient supprimeмes. Ce sera une augmentation du salaire net pour chacun. Une augmentation qui n'est pas payeмe par l'employeur et qui ne touchera donc pas la compeмtitiviteм de nos entreprises, mais qui sera transfeмreмe sur la CSG. Qu'est-ce que cela veut dire concreМtement ? Cela veut dire que pour tous les salarieмs, tous les fonctionnaires, tous les indeмpendants de notre pays, toutes celles et ceux qui travaillent, le salaire net pour tous augmentera.

La CSG, elle, augmentera de manieМre limiteмe, parce que sa base est beaucoup plus large, d'1,7 point, mais je proteМgerai dans cette deмcision celles et ceux qui sont au cho?mage, et 40% des retraiteмs les plus modestes. Ils ne seront pas toucheмs. Et je veux ici e?tre treМs clair. Qu'est-ce que cela veut dire, pour vous donner un exemple ? Qu'un couple de travailleurs qui touche aujourd'hui le SMIC aura, apreМs cette transformation, 500 euros nets par an de pouvoir d'achat en plus. Alors, aМ qui je demande un effort ? Parce que notre reМgle, c'est de toujours dire la veмriteм. On ne va pas cacher les choses. Et je vous le dis, toutes celles et ceux qui aujourd'hui font des promesses formidables n'expliquent jamais aМ qui on demande des efforts. Je le sais bien, on dit : cachons-le, ils le verront suffisamment tard, ils s'en rendront compte apreМs l'eмlection. J'ai connu c?a. C?a peut marcher le temps d'une eмlection, c?a se passe moins bien apreМs.

Alors, je vais vous dire, je demande un effort, eмvidemment aМ tous les travailleurs, mais qui est plus faible que ce qu'ils vont gagner, donc le pouvoir d'achat de tous les travailleurs va augmenter. Et je demande un effort net aМ deux cateмgories : les revenus du capital, 1,7 point de CSG. Ce n'est pas eмnorme. Et cela s'inscrira dans une refonte en profondeur que je preмsenterai dans les prochaines semaines. Et de l'autre co?teм, les retraiteмs les plus aiseмs, la moitieм des retraiteмs les plus aiseмs. Je leur demande, pourquoi ? Je leur demande pour leurs enfants et leurs petits-enfants. Je n'augmenterai pas leurs impo?ts par ailleurs, je vous le garantis ici. Je n'augmenterai pas le cou?t de la maladie, je le garantis ici, et j'y reviendrai. Je leur demande simplement en toute transparence ce petit effort de quelques dizaines d'euros par mois, parce que nous en avons besoin pour que le travail dans notre pays paie.

Mais en me?me temps, je veux vous le dire ici avec beaucoup de solenniteм, je proteМgerai le pouvoir d'achat de tous les retraiteмs modestes pendant toute la dureмe du quinquennat, parce que durant les deux quinquennats qui ont eмteм, justement durant ces dix anneмes qui viennent de passer, ils ont beaucoup trop eмteм mis aМ contribution. Tous ces retraiteмs modestes, nous les proteмgerons, il n'y aura aucune baisse de leur pouvoir d'achat dans les cinq anneмes aМ venir.

Et donc, vous l'avez compris, le travail paiera mieux, deМs demain, pour les fonctionnaires, pour les artisans, les indeмpendants, pour les salarieмs dans notre pays.

- Bravo !

- Mais je suis aussi convaincu que l'incitation aМ la reprise d'un emploi devra e?tre renforceмe par une augmentation de la prime d'activiteм, parce qu'il n'est pas normal aujourd'hui qu'un salarieм aМ mi-temps au SMIC ne voit quasiment pas sa reмmuneмration augmenter lorsqu'il reprend une activiteм aМ temps plein. Et donc cela aussi, nous le modifierons pour que partout dans notre pays, vous ne puissiez plus entendre qu'il est plus inteмressant de ne pas travailler ou de travailler moins que de se remettre au travail !

- Macron, preмsident ! Macron, preмsident !

- La libeмration !

La libeмration du pays que nous voulons, mes amis, c'est aussi une libeмration de tous les territoires, des Franc?aises et des Franc?ais qui font, partout dans le pays, c'est aМ eux que je veux rendre le pouvoir, c'est aМ eux que je veux donner justement toute la reconnaissance et les responsabiliteмs.

Alors comment? D'abord en donnant plus de responsabiliteмs aМ nos eмlus locaux, parce que, oui, nous devons aller plus loin dans la deмcentralisation. Parce que, oui, partout sur le terrain, nos eмlus locaux sont ceux qui font, qui entreprennent, au quotidien, qui savent la responsabiliteм. Non pas tous les cinq ans ou tous les six ans, ils la connaissent tous les jours. Tous les jours. Alors, je souhaite leur donner plus de responsabiliteмs parce que notre Reмpublique est grande, elle est indivisible, nous allons la rendre plus forte, mais elle sera aussi plus forte en reconnaissant partout ses eмnergies, ses speмcificiteмs, cette Bretagne conqueмrante, cette Corse fieМre d'elle-me?me, cette volonteм justement d'entreprendre partout sur le territoire avec une eмnergie diffeмrente dans un me?me projet, le projet de la Reмpublique, pas le projet du XVIIIe sieМcle, mais celui du XXIe sieМcle! Je veux que les meмtropoles, oui, Geмrard, cette belle meмtropole de Lyon, et tant d'autres, je veux qu'elle continue aМ reмussir encore davantage. Tu as montreм l'exemple en reмussissant aМ reprendre les compeмtences du deмpartement, aМ simplifier, pour de vrai, pas dans un texte, pour de vrai, ce millefeuille dont on nous parle tant ! Je suis pour que partout, lorsqu'il y a des meмtropoles qui reмussissent, lorsqu'il y a ces grandes citeмs triomphent dans la mondialisation, qu'on puisse les aider aМ aller plus loin, je suis pour qu'elles puissent absorber le deмpartement, qu'on simplifie notre structure pour rendre ces territoires plus forts.

Parce que ces meмtropoles doivent continuer aМ rayonner, aМ entrai?ner d'autres territoires voisins, d'autres villes, c'est leur responsabiliteм.

Parce qu'il y a aussi les quartiers populaires dans nos villes, ou les villes les plus en difficulteм. Je veux que nous prenions tous les risques, que nous allons vers des nouveaux scheмmas d'urbanisme, que nous prenions enfin nos responsabiliteмs en termes de reмnovation urbaine. Nous avons diviseм par deux le budget de l'ANRU ces dernieМres anneмes, nous devons reconqueмrir cela pour refaire nos villes belles. Cher Roland, je te sais ici... Pour dans ces quartiers, comme aМ Poissy, aМ la Coudraie, comme dans d'autres quartiers cela a eмteм fait, recreмer de la mixiteм, recreмer du logement, redonner de l'eмnergie, savoir recreмer la vraie mixiteм sociale et eмconomique dont notre pays a besoin !

Et dans nos territoires ruraux, laМ, nous avons besoin des deмpartements. La Reмpublique doit e?tre plurielle. Nous avons besoin des deмpartements, de ces villes-centres, nous avons besoin de ces communes, des services publics, nous avons besoin,oui, des services postaux et des eмcoles, de la possibiliteм de reconqueмrir des places eмconomiques, sociales, de l'activiteм partout, parce que ces territoires aussi ont de l'innovation eмconomique, sociale, parce que ces territoires veulent entreprendre, de la LozeМre en passant par la CorreМze, nous devons leur faciliter la vie, et c'est ce que nous entreprendrons !

Et pour les y aider, nous allons amorcer laМ aussi un grand mouvement de transformation de l'Etat. Je propose une deмconcentration nouvelle, c'est-aМ-dire je propose que la responsabiliteм, que la capaciteм de faire, ce ne soit plus celle d'un ministre, ce ne soit plus celle d'une administration, de quelques-uns en haut, mais des femmes et des hommes qui, sur le terrain, se battent pour faire, pour transformer le pays, de tous ces fonctionnaires et ces services qui, sur le terrain, qu'ils soient dans les ho?pitaux, dans les eмcoles, dans les universiteмs, connaissent la dynamique en њuvre, connaissent les probleмmatiques complexes et veulent changer les choses !

Et donc, oui, je propose plus d'autonomie, la vraie autonomie, pour les universiteмs.

Je propose l'autonomie des eмtablissements scolaires et des communauteмs peмdagogiques. Des ho?pitaux et des agences reмgionales de santeм, pour pouvoir faire, comme je l'ai vu aМ Sallanches par exemple, il y a quelques semaines, ouМ lorsqu'on donne la possibiliteм d'initiative, la capaciteм d'inventer, nos fonctionnaires, dont on nous parle tant, dont on dit tant de mal, nos fonctionnaires qu'on ne sait plus citer dans le pays que pour savoir le nombre de te?tes qu'il faut couper. Nos fonctionnaires auront alors la pleine capaciteм de faire. Parce qu'aimer l'Etat, aimer la fonction publique, aimer le service public, ce n'est pas dire : il faut tout supprimer, il faut tout couper d'un co?teм ou il ne faut rien changer de l'autre et garder en l'eмtat. Non, c'est de dire que partout dans notre pays, nous avons une fonction publique d'une qualiteм incroyable, nous avons une fonction publique dont nous devons e?tre fiers, mais nous devons la libeмrer, nous devons la laisser innover, nous devons la laisser inventer !

- Macron Preмsident ! Macron Preмsident !

- Et donc, oui, je crois aМ une fonction publique entreprenante, qui puisse accompagner les territoires, qui puisse trouver ses solutions, qui ait la possibiliteм de deмcider. Et en me?me temps, je propose une veмritable simplification, non pas, et nous essayerons de le faire, en supprimant des normes, parce que pour cela, vous savez, il faut imaginer Sisyphe heureux, et il n'eмtait pas heureux, je dois vous le dire. Ma conviction, c'est que personne ne devient fonctionnaire pour appliquer be?tement des lois, pour embe?ter, pour traquer, pour appliquer sans reмfleмchir des normes parfois idiotes, pour le perroquet d'instruction. Il y a des reМgles aМ faire respecter partout, c'est une eмvidence, c'est notre ordre public, et la reмvolution que je propose, c'est de changer le rapport des Franc?ais aМ leur administration et le rapport de l'administration aux Franc?ais. Ce que je propose, c'est de creмer partout un droit aМ l'erreur pour tous ! Qu'est-ce que cela veut dire ? Que les contro?les opeмreмs par les pouvoirs publics se feront non plus d'abord pour sanctionner, mais pour orienter ! Ce que je veux dire, c'est que le contro?ler de bonne foi pourra faire valoir son droit aМ l'erreur. Et ne sera donc pas aМ la premieМre occasion sanctionneм, ce sera aМ l'administration qu'il reviendra de prouver que l'erreur a eмteм commise intentionnellement, ou que la personne est de mauvaise foi.

Sauf, bien su?r, je vous rassure, parce que j'entends deмjaМ les deмformations, en matieМre peмnale, ou lorsqu'elle engage la responsabiliteм d'autrui, ouМ laМ, nous serons intangibles, mais ce droit aМ l'erreur, c'est la possibiliteм par exemple, lorsqu'un employeur oublie de deмclarer aМ l'URSSAF la prime de Noe?l, qu'il verse aМ ses salarieмs, qu'il ne soit pas condamneм immeмdiatement aМ une amende, ce qui est le cas aujourd'hui. Il l'a rarement fait expreМs. C'est de faire qu'un employeur qui effectue en retard une deмclaration preмalable d'embauche est aujourd'hui inquieмteм par l'administration et que demain, l'administration lui conseillera d'abord, lui expliquera. C'est passer d'une administration du contro?le et de la sanction systeмmatique aМ une administration du contro?le, de la vigilance mais du conseil et de l'accompagnement.

Il y aura toujours des fraudeurs, il y aura des malhonne?tes. Mais nous devons en me?me temps redonner dans notre pays place aМ la confiance, c'est cela ce que permet cette transformation, c'est cela ce que permet cette reмvolution, elle accompagne tous ceux et celles qui osent, qui entreprennent, et qui veulent faire !

Et en me?me temps, mes amis, que nous devons libeмrer le pays, je vous le disais, nous devons proteмger. Proteмger nos concitoyens contre les nouveaux risques, contre ces transformations aМ l'њuvre, contre un monde qui change, parce que libeмrer pour permettre d'entreprendre, d'oser, de creмer, de reмussir, ou d'eмchouer, c'est formidable, mais il y aura toujours des fragiles, il y aura toujours des oublieмs, et notre devoir, notre projet parce qu'il est progressiste, c'est de leur ameмnager une place, c'est de les aider. Et donc notre projet, pour proteмger, sera autour de trois boucliers, un bouclier de seмcuriteм, un bouclier social actif, et un bouclier europeмen, car c'est ainsi que nous proteмgerons les Franc?aises et les Franc?ais !

Alors, oui, le premier bouclier, c'est celui de la seмcuriteм. Parce qu'il n'y a pas de liberteм qui vaille si chaque jour, on a peur de l'inseмcuriteм. Et quand on a peur de l'inseмcuriteм, il n'y en a pas de petite ou de grande. Il n'y a que la peur d'e?tre, il n'y a que la liberteм d'aller et venir dont on est alors priveм.

La seмcuriteм, c'est ce premier devoir de la puissance publique, c'est ce premier devoir qui nous unit au cњur du pacte reмpublicain, de faire que partout en France, les femmes au premier chef, et les hommes, ne doivent plus e?tre inquieмteмs, qu'il ne doit plus y avoir de territoire de non droit, et laМ-dessus, je serai clair : l'autoriteм de l'Etat doit e?tre intangible, et notre autoriteм sera inflexible !

Parce que l'eмgaliteм que nous deмfendrons, la vraie eмgaliteм, c'est l'eмgaliteм face aМ la seмcuriteм. Et nous le savons. Nous savons ce que vivent nos forces de l'ordre, partout dans le territoire, le manque de moyens, pas de radio, parfois pas assez d'eмquipements, lorsque les eмquipements sont laМ, j'eмtais, l'autre jour, dans un commissariat, les coffres sont trop petits, parfois les logiciels qui ne fonctionnent pas, qui mobilisent quatre fonctionnaires pour proceмder aux veмrifications d'usages, donc oui e?tre aМ la hauteur de ce bouclier de seмcuriteм, c'est reconnai?tre l'importance et la place de nos forces de l'ordre, c'est leur donner des moyens dans la dureмe, c'est non pas simplement avoir des grands mots pour elles, mais une reconnaissance concreМte, un seмrieux au quotidien. C'est cela ce que nous ferons.

Alors, pour ce faire, au-delaМ des 9000 embauches deмcideмes, et qui sont encore en cours, ce seront 10 000 fonctionnaires de police et de gendarmerie suppleмmentaires qui seront recruteмs durant les trois premieМres anneмes du quinquennat. C'est une neмcessiteм, nous le ferons !

Mais il ne suffit pas de recruter, il faut rendre du temps utile aux policiers et aux gendarmes pour e?tre efficaces, pour deмbarrasser de formaliteмs inutiles, inventeмes parfois pour se faire plaisir, pour la pureteм du droit ou parce qu'on a cru, loin du terrain, que c'eмtait une bonne ideмe. Il faut simplifier les proceмdures. Nos forces de police et de gendarmerie le savent, nos magistrats aussi et nous avons travailleм avec eux. Nous reмduirons ainsi les contraintes sans reмduire en rien les droits et les liberteмs de nos concitoyens.

A co?teм de ces simplifications et de ces engagements, nous devons aussi nous reмorganiser. Et de deux fac?ons. D'abord en acceptant l'ideмe que nous devons, oui, reconstituer notre renseignement territorial dans les endroits les plus sensibles du pays. Il a eмteм deмconstruit au deмbut de notre sieМcle, de manieМre maladroite, aМ contretemps, nous devons dans les quartiers les plus sensibles, dans toutes les zones de France, ainsi identifieмe, remettre des forces de renseignement, les vraies, au contact du terrain, avec des fonctionnaires de qualiteм, formeмs pour c?a, parce que c'est laМ que le veмritable risque terroriste peut e?tre repeмreм, parce que c'est laМ que les signes avant-coureurs sont identifieмs. Et dans le me?me temps, nous devons mieux organiser notre renseignement pour que toutes les donneмes collecteмes partout sur le territoire puissent e?tre regroupeмes dans une organisation unique, simplifieмe, plus coheмrente et efficace, sous evidemment le contro?le deмmocratique, qui convient, mais comme l'ont fait les Britanniques et les Ameмricains pour que nous soyons efficaces au regard des technologies contemporaines pour lutter contre le risque terroriste. Nous devons aussi, c'est la deuxieМme reмorganisation que je veux proposer, recreмer une nouvelle police de proximiteм.

Parce que, oui, cette police de proximiteм, creмeмe aМ la fin des anneмes 90 par Lionel Jospin et Jean-Pierre CheveМnement, elle eмtait une bonne ideмe. Parce que, oui, cette police de proximiteм, il faut bien le dire, elle ne servait pas uniquement aМ jouer au football avec les enfants.

Et parce que, me?me quand on joue au football, avec des enfants, quand on est preмsent sur le terrain, on voit d'autres choses, on creмe un autre rapport aМ l'autoriteм reмpublicaine, on perc?oit les signes avant-coureurs, on comprend ce qui est en train de se jouer, on preмvient certains risques, on reconstruit diffeмremment de la Reмpublique partout sur le terrain. Donc, oui, nous recreмerons cette police de proximiteм.

VoilaМ pour la seмcuriteм physique. Et pour proteмger les Franc?ais, nous aurons un deuxieМme bouclier, le bouclier social, dont ils ont besoin. Ce bouclier social, c'est celui qui permettra aМ chacune et chacun non pas d'avoir tous les droits, sans devoir, mais qui, au regard des transformations en cours, permettra de trouver sa place dans la socieмteм, d'e?tre consideмreм comme une personne, d'e?tre pleinement reconnu et d'e?tre proteмgeм contre les eмveмnements adverses qui parfois nous arrivent dans la vie.

Alors, le premier de ces devoirs, c'est eмvidemment l'eмducation. J'y reviendrai plus longuement, mais je veux ici en dire un mot. Nous avons un devoir d'eмducation partout dans le pays.

Il ne peut pas e?tre le me?me dans tous les quartiers de la Reмpublique, il ne peut pas e?tre le me?me partout, nous devons reconnai?tre qu'il faut faire plus pour ceux qui ont moins, que des ineмgaliteмs se sont creuseмes, construites, ouМ nous avons assigneм aМ reмsidence des femmes et des hommes et leurs enfants, parce que nous n'eмduquons plus comme nous devrions. Parce que celles et ceux qui, dans les quartiers populaires, sont les enfants des cho?meurs de longue dureмe, de Franc?aises ou de Franc?ais qui parfois ne mai?trisent pas parfaitement notre langue, n'ont pas les me?mes chances de deмpart. Si nous avons un Franc?ais sur cinq, un jeune Franc?ais sur cinq en CM2 qui ne sait pas lire, eмcrire, compter, c'est que dans les quartiers les plus difficiles de la Reмpublique, qu'ils soient ruraux ou qu'ils soient urbains, il y en a parfois un sur deux ou deux sur trois qui sont dans cette situation, c'est cela la reмaliteм.

J'eмtais il y a quelques semaines en Moselle. AМ Hombourg-Haut, cette petite ville de Moselle qui a souffert de la deмsindustrialisation, la fermeture des mines, il y a maintenant plus de trente ans. Et je vais dans le centre d'action sociale qui avait plusieurs fois bru?leм, avec des femmes et des hommes extraordinaires qui eмtaient laМ pour creмer de l'activiteм, pour les meМres au foyer, de l'activiteм pour les plus jeunes apreМs l'eмcole, et du soutien scolaire. C?a se passait dans une eмcole deмsaffecteмe, parce que cette ville a tant souffert qu'elle a perdu 5000 habitants et qu'une eмcole a du? fermer. Et je croise une petite fille qui eмtait au milieu des mamans qui faisaient du tricot, et je demande aМ la petite fille : tu as quel a?ge? Elle me dit : j'ai 7 ans. Je suis en CE1. Et je lui demande : qu'est-ce que tu veux faire? On n'a pas des questions toujours treМs originales quand on est en deмplacement. Elle me dit: je veux e?tre traductrice. Je lui dis : c'est formidable ! Tu veux e?tre traductrice? Mais tu veux voyager, tu veux emmener les gens dans quel pays, tu veux partir dans quelle langue? Elle se tourne vers sa meМre. Alors, je demande aМ sa maman : c'est formidable. Mais qu'est-ce qu'elle veut, elle veut voyager? Et la maman regarde sa petite fille et elle lui parle en arabe. Et j'ai alors compris que si la petite fille voulait devenir traductrice, ce n'eмtait pas pour voyager comme je l'avais be?tement cru. Ce n'eмtait pas pour emmener des gens treМs loin comme j'avais be?tement penseм. C'eмtait simplement pour permettre aМ sa maman d'e?tre dans la Reмpublique.

Dans ces endroits de la Reмpublique, nous deмdoublerons vraiment les classes, dans ces endroits de la Reмpublique, nous ferons ce que nous devons faire, parce que cette petite fille, elle n'eмtait pas neмe en Afghanistan, au Maroc, en Tunisie, elle eмtait neмe aМ Hambourg-Haut, sa maman eмtait neмe aМ Hambourg- Haut, et c'eмtait en France !

Et notre bouclier social, ce sera aussi celui de la santeм, laМ aussi, j'y reviendrai, mais il faut que chaque Franc?aise et Franc?ais puisse se soigner, acceмder aМ la santeм quel que soit son a?ge, son niveau de revenu, son origine.

Et je trouve aМ cet eмgard dangereux que certains se mettent dans l'ideмe de deмrembourser massivement des soins, des petits soins, nous dit-on, de deмrembourser massivement dans le pays, pour les Franc?aises et les Franc?ais, ce qu'il faut pour se soigner, parce que c'est aМ la fois inefficace et injuste. C'est inefficace parce que la bataille de notre systeМme de santeм, c'est la preмvention, parce que si la France est performante, c'est en matieМre de soins, si elle est deмfaillante, c'est en matieМre de santeм. Et deмrembourser les petits soins, quelle en est la conseмquence mes amis? C'est que les classes moyennes iront moins se soigner, c'est qu'on ira moins se couvrir contre les petits risques, c'est qu'on ira plus facilement vers les maladies les plus graves.

Et en me?me temps, c'est injuste, parce que deмrembourser les petits soins, c'est eмvidemment, non pas toucher les plus fortuneмs, qui peuvent avoir acceМs aМ d'autres couvertures priveмes, qui sont aussi neмcessaires, ce n'est pas toucher les plus modestes, parce qu'ils sont, et nous le preмserverons de manieМre absolue, couverts par la solidariteм nationale, la couverture maladie universelle, geмneмrale et compleмmentaire, c'est toucher les classes moyennes, celles et ceux qui, comme d'habitude, sont au milieu, financent mais ne peuvent pas, elles, e?tre proteмgeмes. Et donc ce projet de la droite conservatrice, quel en sera le reмsultat? Je vais vous le dire simplement, avec la me?me transparence que quand je vous propose des choses. 1200 euros de deмpenses de santeм en plus par an pour un couple avec deux enfants, c'est cela le projet de la droite conservatrice, ce sont les chiffres de la feмdeмration nationale de la Mutualiteм franc?aise. Un SMIC par an ! Donc ce projet, non seulement nous le combattrons, mais je veux le dire avec la plus grande clarteм, pendant les cinq ans qui viennent, pas un seul soin utile ne sera deмrembourseм. Nous proceмderons aux reмformes, et j'y reviendrai, pour la preмvention, pour reмformer et transformer l'ho?pital public, pour eмvidemment deмcloisonner le public et le priveм au plus preМs du territoire, en donnant tout leur ro?le aux mutuelles comme aМ la seмcuriteм sociale, pour construire l'offre de soins adapteмe partout et lutter contre les deмserts meмdicaux.

Et le bouclier social dont je veux plus particulieМrement vous parler ce soir, c'est celui qui permettra que tout le monde ait les me?mes droits, et je veux ici parler du cho?mage et de la formation continue. C'est cela le cњur de la bataille et c'est le cњur de la bataille que nous meМnerons !

- Macron, preмsident ! Macron, preмsident !

- Parce que dans ce monde qui se transforme, je vous le dis en toute honne?teteм, le cho?mage ne peut plus e?tre un risque contre lequel chacun se couvre aМ titre individuel. Cela ne peut plus e?tre une assurance que chacun finance. Le cho?mage doit e?tre une forme de solidariteм universelle qui permettra de couvrir les Franc?aises et les Franc?ais dans tous les secteurs, qu'ils soient salarieмs, qu'ils soient indeмpendants et entrepreneurs. Je veux que chacune et chacun soit proteмgeм de la me?me fac?on. C'est pour c?a que je veux faire du cho?mage une vraie assurance universelle, une vraie solidariteм nouvelle qui reconnaisse la digniteм de la personne elle-me?me et qui ne couvre pas chacune et chacun simplement en fonction de ses cotisations.

ConcreМtement, cela veut dire quoi? Cela veut dire que chacune et chacun ne paiera plus son cho?mage, comme vous l'avez compris. C'est ce que j'expliquais tout aМ l'heure. Cela veut dire concreМtement que chacune et chacun, quel que soit son statut, aura ce cho?mage et que nous sortirons de cette injustice ouМ l'auto-entrepreneur, l'indeмpendant, l'artisan, l'entrepreneur n'a pas aujourd'hui ce cho?mage.

C'est aussi pour cela que je veux que tous les cinq ans, pour eмviter tout exceМs, tous les salarieмs puissent avoir le droit d'acceмder eмgalement aМ ce droit de cho?mage s'il deмcide de deмmissionner. Pourquoi? De manieМre treМs concreМte. Parce que, aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe? Parce que, aujourd'hui, vous avez partout en France des gens qui contournent le droit, et qui ont recours aМ la rupture conventionnelle, pour faire semblant de deмmissionner et avoir le cho?mage. Donc ne vivons pas dans un monde d'hypocrites ! Parce que, quand ils ne font pas c?a, qu'est-ce qui se passe? Pour certains salarieмs, ils disent : tu ne veux pas me licencier, parce que tu ne veux pas me payer le cho?mage. Je vais te faire une vie impossible. C'est c?a qui alimente les Prud'hommes, chaque jour. Et parce que de l'autre co?teм, quand il y a des salarieмs malheureux, ils vont voir leur employeur, et il leur dit : tu n'es pas heureux ici ? Il y en a beaucoup qui attendent dehors. Et c'est comme c?a qu'on construit la souffrance au travail, ce burn out dont on parle tant, les frustrations.